Ce dimanche 12 janvier 2020, les Anglicans et les Épiscopaliens du monde entier prieront pour l’Église anglicane d’Australie dans le cadre du cycle anglican de prière. Chaque semaine, du lundi au samedi, le cycle anglican de prière identifie différents diocèses de la Communion anglicane pour la prière. Chaque dimanche, toute une Province est sélectionnée pour être au centre de la prière. Dans ce deuxième billet d’une nouvelle série hebdomadaire, l’archevêque Philip Freier présente sa Province et fournit des orientations de prière.
Pour la Province d’Australie, l’année 2020 représente un défi, avec des problèmes à régler au sein et en dehors de l’Église, mais je crois que notre fort désir d’unité et de mener à bien l’œuvre du Royaume nous permettra d’y faire face.
Parmi les difficultés externes, il y a notamment la sécheresse qui ravage actuellement notre pays, et les terribles feux de forêts qui en découlent – plusieurs dizaines de ces feux sont toujours en cours et risquent de ne pas être maîtrisés avant plusieurs semaines, voire des mois. Des millions d’hectares ont brûlés, et un grand nombre de pertes humaines et de dégâts matériels sont à déplorer. L’Église a donc un rôle à la fois de compassion et d’aide pratique à jouer, en particulier au vu du fait que les climatologues prédisent que les épisodes de sécheresse que nous avons connus en 2019-2020 sont précurseurs de saisons de feux plus longues et plus intenses.
Par ailleurs, notre Église rencontre les mêmes difficultés que beaucoup d’Églises de la région Ouest : baisse de la fréquentation, congrégations vieillissantes, manque de financement, et déclin rural. Pourtant, de nombreuses paroisses continuent de prospérer, notamment les nouvelles congrégations ethniques accueillant la population hautement multiculturelle de nos grandes villes.
Les relations sexuelles et le mariage entre personnes de même sexe seront l’une des priorités de l’Église, avec une journée et demie du synode national triennal organisé en mai prochain, consacrée aux discussions sur ce sujet, afin de déterminer quelle réponse l’Église doit y apporter. Certains diocèses anglicans d’Australie ont exprimé le désir de bénir les mariages homosexuels, tandis que d’autres s’y opposent fermement. Merci de prier pour que la bonne volonté et l’unité prévalent et que l’Église trouve une voie à suivre tout en étant un lieu sûr pour des personnes vivant des expériences et ayant des opinions différentes.
Les évêques d’Australie se sont réunis en novembre et ont identifié les plus hautes priorités qui seront les leurs en tant que dirigeants de l’Église nationale. Ces priorités sont, notamment, « travailler sur une économie mixte et discerner les frontières de l’unité » ; « répondre aux personnes LGBTIQA+ et à leurs besoins » ; « poursuivre les travaux théologiques sur la doctrine du mariage et de la bénédiction » ; et, « instaurer la confiance en tant que collège d’évêques ».
Les évêques se réuniront à nouveau en mars, avant le Synode général, pour poursuivre la réflexion sur ces questions. Nous serons bénis par la présence de Mgr Ric Thorpe, l’évêque d’Islington (Londres), qui nous parlera de l’implantation d’églises.
Alors que le long héritage culturel du christianisme commence lentement à décliner en Australie, il est essentiel pour l’Église de fournir une voix morale cohérente et généreuse, de poursuivre son plaidoyer, ses efforts sociaux et le renforcement de la communauté qui ont été si précieux pendant plus de deux siècles. Merci de prier pour que beaucoup de ceux qui viennent à l’église en cherchant une communauté – qu’il s’agisse de groupes de culte, des groupes de jeux, ou d’autres activités pour lesquelles les bâtiments de l’église sont souvent utilisés – soient touchés par l’Esprit et conduits au salut en Jésus-Christ. Priez pour que l’Église maintienne sa vision et nous accorde l’énergie et le désir de servir le Seigneur comme nous le devrions.
Au moment du synode national de mai, j’aurai terminé mon mandat de primat de l’Église anglicane d’Australie. J’ai décidé de ne pas me représenter pour un nouveau mandat de trois ans et je démissionnerai donc le 31 mars afin de permettre à mon successeur de se préparer pour le synode. Toutefois, je conserve ma fonction d’archevêque de Melbourne.
Merci de prier pour que Dieu nous montre la voie pour l’élection du nouveau primat, et qu’il accorde à celui qui sera élu, toute sa sagesse et sa bénédiction dans l’exercice de ce rôle.
Grâce et paix,
+ Philip